top of page

On distingue, d'après leur structure, deux types principaux : dioctaédrique et trioctaédrique.


Les micas dioctaédriques courants contiennent dans la couche octaédrique des atomes d'aluminium occupant deux sites sur trois, d'où leur qualificatif. Il s'agit essentiellement de KAl2(Si3AlO10)(OH)2, la muscovite, et de son équivalent sodique, la paragonite, les solutions solides étant très limitées dans ce groupe. La glauconite(ou glauconie), bâtie sur le même modèle mais riche en fer, est rattachée par la plupart des auteurs aux argiles de la famille de l'illite. La fuchsite est une variété chromifère, vert clair, de muscovite.

MICAS (GROUPE)

Les micas se présentent généralement en cristaux millimétriques à décimétriques, de forme hexagonale et plus ou moins flexibles à cassants.

Le mot "mica" désigne un grand groupe de silicates folliatés qui peuvent être divisés selon que les feuillets sont flexibles ou cassants. Il comprend les vrais micas ou micas communs (avec des cations intercalaires monovalents, par exemple la muscovite, la paragonite, l'éphésite) et les micas fragiles (avec des cations intercalaires divalents, par exemple la margarite, la clintonite).


Les micas sont également subdivisés en micas dioctaédriques et en micas trioctaédriques.

Wikipedia-logo-fr-small.png

MUSÉE "Minéralogie  Passion"

"Minéralogie Passion" est une page Facebook
rejoignez l a!

  • Facebook
Rhodocrosite Perou.
Min Pass QR code.jpg
Minéralogie Passion
Scannez-moi !
Tableau Micas.jpg
Mica haut de page.png
Mica - formule type.jpg

Étymologie

Vraisemblablement utilisé dans le sens minéralogique à partir de 1706 et à l'origine "smicka" et du latin « micare » - clignoter ou scintiller en allusion à l'apparence du minéral. Le nom Isinglass est antérieur à l'utilisation du mica en tant que terme minéral et est connu depuis au moins 1535, mais l'Isinglass faisait également référence à l’esturgeon dont les écailles présentaient des paillettes nacrées.

Mica - Structure.jpg

Les micas trioctaédriques répondent à la formule K(MgFe)3(Si3AlO10)(OH)2 : les trois sites disponibles y sont occupés en effet par des ions Fe2+ ou Mg2+ en proportion variable. Dans les minéraux naturels, il existe le plus souvent une faible proportion d'aluminium octaédrique, compensée par des substitutions concomitantes dans la couche tétraédrique. Dans cette série continue, on place arbitrairement à la valeur Mg/Fe = 2 la coupure entre les biotites ferrifères et les phlogopites plus magnésiennes.

Outre ces groupes fondamentaux, il faut mentionner l'existence de deux catégories accessoires, celle des micas lithiques et celle des micas calciques.

Les micas lithiques sont aussi de type trioctaédrique, mais doivent essentiellement la charge de leur feuillet à la présence d'ions Li+ en position octaédrique et contiennent, par ailleurs, des quantités notables de fluor. On citera notamment la lépidolite, dont la composition est voisine de K(Li2Al)(Si4O10)(OH,F2).

Les micas calciques ne contiennent pas d'alcalins dans la couche interfoliaire, et sont beaucoup plus pauvres en silice que les minéraux précédents. Ils peuvent être dioctaédriques, comme la margarite, de formule CaAl2(Si3Al2O10)(OH)2, ou trioctaédriques, comme la xanthophyllite, encore plus alumineuse, dont la formule est : Ca(Mg2Al)(SiAl3O10)(OH)2.

STRUCTURE DES DIFFERENTS MICAS.jpg
Sous groupe Muscovite tableau avec formules.jpg
Mica cassant tableau avec formules.jpg
Mica dioctaédrique tableau avec formules.jpg
Mica trioctaédrique tableau avec formules.jpg

MUSCOVITE

Muscovite Tazbleau.jpg

La Muscovite

C‘est le Mica le plus commun.

C’est un minéral essentiel dans de très nombreuses roches, magmatiques, métamorphiques et sédimentaires. Il entre dans la composition des pegmatites, des greisens etc. Il est parfois d’origine hydrothermale des fentes alpines.
Rarement esthétique en dehors des macles en étoile, il peut mettre en valeur des espèces comme les béryls, corindons, topaze, et autres considérées comme nobles.

Les grands cristaux, plurimétriques sont généralement trouvés dans les pegmatites sous forme de grandes plaques.
Les prismes trapus sont rares, alors que les plaquettes losangiques (pseudo hexagonales) sont plus fréquentes dans les cavités.  Les agrégats en roses ou en livre ouvert sont fréquents.
La muscovite testacée se présente sous forme de feuillet en sphères , elle assez peu courante.

Il est souvent difficile de la distinguer de la Phlogopite.

Muscovite en rose étoilée, Minas Gerais, Brésil.jpg

Muscovite en rose étoilée, Minas Gerais, Brésil.
Photo Weinrich Minerals.

Muscovite testacée (pseudosphérique), Chabannes, Hte Vienne, France..jpg

Muscovite testacée, Chavannes, Hte. Vienne, France.
Photo Les Minéraux.

VARIETES DE MUSCOVITE

CERASITE où SAKURA ISHI

Les délicats et splendides spécimens pseudomorphes en miniature sont appelés Sakura, " 桜の花よ" fleurs de cerisier en Japonais et Cérasite en français de «cerasus» cerisier en grec ancien, ( en anglais, Cherry Blossom Stone), c’est la ressemblance flagrante avec les fleurs du cerisier ornemental du Japon, qui lui vaut donc son nom. Cette espèce est en fait une variété de la muscovite. Ce sont des Intercroissance d'indialite et de cordiérite à port trapiche qui se sont pseudomorphosés en cette variéte de muscovite dont la couleur varie en fonction de l’environnement, en des teintes allant du blanc à l’argenté et même au cuivré.
Cette variété se trouve uniquement dans la région de Kyoto au Japon où les gisements sont très rares.

De la Cordiérite à la Cérasite

Kerstin Föge, Projet du Cours de Base, Laboratoire de Gemmologie, Marseille 2013.
La cordiérite est très sensible à l'altération, elle devient gris-noir, gris-vert avec un éclat mat et se transforme en pinite, un agrégat de chlorite et muscovite (mica blanc) ou biotite, c'est une pseudomorphose, la forme initiale est préservée. Le résultat n'est en général pas très attirant, mais au Japon, à Kameoko, Honshu Island existe une variété appelée "Sakura Ishi" = "cherry bloom" = "fleur de cerisier", d'où "cérasite" du latin "ceras"=cerise, sa structure trappiche évoque une fleur. Des activités magmatiques (env. - 98 MA) étaient à l'origine des intrusions de granites qui ont transformé, par métamorphisme de contact, les schistes, roches sédimentaires à grains fins, en cornéenne. Dans cette roche-mère cristallisaient l'indialite, un silicate de magnésium et d'aluminium proche de la cordiérite, hexagonal en forme de sablier, autour duquel cristallisaient six prismes de cordiérite, pendant leur croissance vers l'extérieur la cornéenne était incluse entre les cristaux, formant la structure trappiche.

Cérasite.png

Suite à une 2ème phase métamorphique hydrothermale, l'ensemble cordiérite-indialite est altéré en muscovite (mica blanc), la délicate et petite structure (5 à 12 mm Ø), la "fleur", est conservée; un hasard qui fait de la cérasite une rareté. Les cristaux sont libérés par une érosion naturelle de la cornéenne, leur forme extérieure ressemble à un tonneau. Ils ont tendance à se séparer "en tranche" et révéler leur apparence de fleur avec un centre plus ou moins large. Les collectionneurs ou vendeurs les stabilisent souvent avec un genre de colle à bois incolore car la cornéenne est friable. Les couleurs rosâtres, dues à la présence de l'hématite, sont les plus appréciées.

Gemlab Marseilles
https://www.gemlabmarseille.com/actualite/2013seminaire/vikings/cordierite.pdf

Helvetica Light is an easy-to-read font, with tall and narrow letters, that works well on almost every site.

Cérasite formation du sablier.jpg
Cérasite, 4 tranches.jpg

Clic pour agrandir...

FUCHSITE

La Fuchsite

 

C’est une variété chromifère de la Muscovite, c’est donc un phyllosilicate du groupe Mica.
Dans cette muscovite, un atome d’aluminium (Al) est remplacé par du chrome III, trivalent (Cr3+).

K(Al,Cr 2(AlSi3O10 )(OH)2.png

Elle cristallise dans le système monoclinique, la couleur est variable en fonction de la quantité de chrome et de l’environnement qui peut produire des inclusions. Sur l’échelle de Mohs, la dureté est de 2,5, ses cristaux sont flexibles et légèrement cassants

Aux UVL, elle fluoresce en vert citron

La fuchsite a été nommée en l’honneur du chimiste et minéralogiste allemand Johann Nepomuk von Fuchs . « Mica chromé » est une appellation désuète.

La verdite est une roche composée essentiellement de fuchsite impure souvent multicolore.

Fuchsite..jpg

Muscovite var. Fuchsite, Bahia, Brésil.

Photo Henri Minot.

Fuchsite Tableau.jpg

Clic pour agrandir...

PARAGONITE

NaAl 2 (AlSi 3 O 10 )(OH) 2.png
Tableau Paragonite.jpg

C’est une Muscovite sodique où

Paragonite brun-jaune, Staurolite, Kyanite, Sponda Alp - Pizzo Forno, Vallée de Chironico,

elle appartient au groupe de mica dioctaédrique.

Minéral majeur des micaschistes (schistes à paragonite)

Son aspect trompeur, on l’a confondue longtemps avec le Talc, lui a donné son nom, « paragon » en grec signifie trompeur. C‘est en 1843 qu’elle est décrite pour sa découverte au Mont Campione, dans le Tessin en Suisse.

On la trouve en agrégats écailleux, finement grenus blancs, jaune pâle, vert à éclat nacré, turquoise.

Minéraux associés, Kyanite et Staurolite.

Na remplace K.png

Clic pour agrandir...

CELADONITE

K(Mg,Fe)(Fe,Al)[Si4O10](OH)2.png

Les céladonites ont été essentiellement regroupées, jusqu'à ce que les nouvelles espèces du sous-groupe des céladonites soient établies en 1997 par Gejing Li, Donald Ralph Peacor, Douglas S. Coombs et Yosuke Kawachi. Rieder et coll. (1998).

La Céladonite a été décrite pour la première fois en 1847 sur le Monte Baldo , près de Vérone, en Italie. Nommée d'après le mot français "céladon"*  pour "vert d'eau", sa couleur commune.

Trois colocalités types :

  • Planitz, Zwickau, district de Zwickau, Saxe, Allemagne

  • Monte Balto, Malga Canalece-San Valentino, Brentonico, province de Trente, Trentin-Haut-Adige, Italie

  • Tierno-Besagno, Mori, province de Trente, Trentin-Haut-Adige, Italie

Elle cristallise dans le système monoclinique et forme généralement des agrégats massifs de cristallites prismatiques ou, plus communément, des masses argileuses ternes. Elle est molle avec une dureté Mohs de 2 et une densité de 3. Elle forme des remplissages et des revêtements de vésicules dans les laves basaltiques altérées. Les premières recherches suggérèrent que ce minéral est lié à des roches plutoniques faiblement métamorphisées au cours de sa formation et se trouve également avec des argiles montmorillonites ou des cristaux de zéolite. L'association avec les zéolites peut indiquer que ces minéraux favorisent les mêmes conditions sous-jacentes de croissance cristalline.

Les impuretés les plus courantes sont le manganèse  (Mn), le calcium (Ca) et le sodium (Na).

Nom du berger Céladon, personnage d'un roman pastoral de 1610, L'Astrée d'Honoré d'Urfé, personnage qui portait des rubans verts.

Céladonite Tableau.jpg

Clic pour agrandir...

GLAUCONITE

Glauconite Tableau.jpg

Glauconite, ce minéral est non approuvé par l’IMA (International Mineralogical Association).

Ce minéral,  aluminosilicates de Fe, Mg et alcalis, est décrit depuis longtemps dans la littérature et reconnu par la plupart des géologues, mais n'est pas facile à définir. 

C’est une Muscovite ferromagnésifère, intermédiaire entre Muscovite et Biotite.

La composition chimique est assez variable.

On les trouve généralement sous forme d'agrégats arrondis ou de « pellets » de particules d'argile écailleuses à grains très fins, de couleur bleu vert à jaune vert ou gris vert. De vraies glauconites peuvent avoir été trouvées dans d'autres environnements (par exemple des roches ignées), mais, avant 1998, elles auraient pu être classées comme céladonite .

On la trouve le plus souvent dans les sédiments marins (sables verts glocaunieux).

Décrite en 1828 par le minéralogiste Keferstein ; son nom vient du grec Glaukos (bleu vert) et est dérivé directement de sa couleur verdâtre, le terme « glauconie » a été utilisé plus tôt, en 1823, par Alexandre Brongniart, pour désigner le terme anglais « green sand ». La céladonite et la glauconite ont été regroupées avec le « Grünerde », l'équivalent allemand approximatif du sable vert, par Dana (1844). Finalement, la glauconite a été appliquée uniquement aux boulettes sédimentaires, avec lesquelles l'espèce est liée depuis, bien que les céladonites aient été essentiellement regroupées jusqu'à ce que les nouvelles espèces du sous-groupe des céladonites soient établies en 1997 par Gejing Li, Donald Ralph Peacor, Douglas S. Coombs et Yosuke Kawachi. Rieder et coll. (1998) ont conservé la glauconite comme espace de composition (« série ») pour les micas dioctaédriques déficients en intercouches, riches en Fe+/-Mg, l'analogue de l'illite et apparenté au sous-groupe des céladonites.

Première localité enregistrée, Carrière de Klódka, Skole, Stryi Raion, oblast de Lviv, Ukraine

Non approuvé IMA.png
K(Mg,Fe)3(OH,F)2(Si3AlO10).png

Clic pour agrandir...

PHLOGOPITE

KMg3(AlSi3O10 )(OH,F,Cl)2KMg3(AlSi3O10 )(OH,F,Cl)2.jpg
Phlogoite Tableau.jpg
KyAlx    g3−   x(Si4−yAly)O10(OH)2.png
substitution 3 Mg2+ ↔ 2 Al3+ + □.png

Décrit par Johann August Friedrich Breithaupt en 1841, le nom dérive du grec φλογωπός (phlogôpós) qui veut dire "semblable à la flamme", en allusion à la couleur de certains spécimens.

Localité type, Edwards, comté de St. Lawrence, New york, États-Unis. Déposé à l'académie des mines de Freiberg, Saxe, Allemagne N°24966.

Le phlogopite donne plusieurs polytypes au nombre de couches variables. La symétrie dépend de l'empilement des couches en chaque polytype. Les polytypes sont :

  • Monoclinique, le plus commun

  • monoclinique

  • trigonal

Le phlogopite forme une série continue avec la biotite, où elle représente le pôle magnésien.

Le phlogopite forme également une série continue avec la muscovite, par la substitution

Les termes de la série ont pour formule

où x varie de 0 (Phl) à 2 (Ms), et y = 1 idéalement.

On trouve le phlogopite dans les dolomites et calcaires dolomitiques, ainsi que dans certaines roches magmatiques ultrabasiques. Les plus grands cristaux proviennent de Kovdor, sur la péninsule de Kola (Russie), où ils sont utilisés comme matériaux d'isolation.

Minéraux associés ; apatite, augite, calcite, diopside, dolomite,

épidote, magnétite, scapolite, olivine, titanite, trémolite, vésuvianite.

 

Synonyme : mica bronzé

 

Variétés :

  • barium-phlogopite (bario-phlogopite, baryumphlogopite) : variété contenant plus 1 % de BaO de formule (K,Ba)1-xMg3(OH,F)2AlSi3O10. Initialement décrit à Mansjöberg, Los, Ljusdal, Hälsingland, Suède.

  • barytbiotite : variété de phlogopite et non de biotite, de formule idéale (K,Ba)1-x(Mg,Al)2-6(AlSi)8O20 ; connue dans une seule localité :

    • Schelingen, Kaiserstuhl, Bade-Wurtemberg Allemagne5.

  • chromo-phlogopite : variété de phlogopite riche en chrome trouvée dans 3 localités :

    • Laouni, Hoggar, province de Tamanghasset, Algérie6 ;

    • xénolithes de péridotite du volcan Lashaine, région du Kilimandjaro, Tanzanie7 ;

    • Stillwater Complex, comté de Stillwater, Montana, États-Unis.

  • ferro-phlogopite : variété riche en fer de formule idéale K(Mg,Fe2+)3AlSi3O10(OH,F)2. Anciennement classé comme variété de biotite (Mg-Al Biotite) trouvée dans 3 localités :

    • Zenith Mine (Phoenix Mine), Renfrew, Bagot Township, comté de Renfrew., Ontario, Canada 8 ;

    • Bajiazi, Jianchang Co., préfecture de Huludao, province de Liaoning, Chine9 ;

    • Pikes Peak, comté d'El Paso, Colorado États-Unis.

  • fluoro-phlogopite : variété riche en fluor (syn.Fluorine-hydroxyl-phlogopite, Fluorphlogopite mica, Fluorian Phlogopite), trouvé dans une localité en Italie :

    • Vulcano Pian di Celle, San Venanzo, Marsciano, province de Terni, Ombrie 10.

  • mangano-phlogopite : variété riche en manganèse, trouvé dans une localité au Japon :

    • Mine de Noda-Tamagawa, préfecture d'Iwate, région de Tohoku, Honsh

 

Il se clive en fins feuillets et se différencie de la biotite par sa teinte plus claire, brune à incolore. Hydroxy (OH) analogue de la fluorophlogopite, et analogue magnésien de l'hendricksite.

Clic pour agrandir...

BIOTITE

K(Mg,Fe)3(OH,F)2(Si3AlO10).png

La biotite à été déclassée comme espèce minérale en 1998 par l’IMA , depuis le nom englobe, Phlogopite, Sidéroophilite, Annite, (Fluorannite et Tétrafériannite), et Eastonite.

Les cristaux se présentent sous forme hexagonale ou losangique.

C’est le « mica » (terme généraliste) des granites, granodiorite, diorites, mais aussi possiblement des gabbros, norites et lamprophytes. Pour les roches métamorphiques de la mésozone*on peut la trouver dans les micaschiste et les gneiss, mais rarement dans les granulites. On la retrouve également dans les roches volcanique, trachytes et andésites.

Elle s’altère en chlorite et vermiculite.

Elle a été décrite en 1847, par Johann Friedrich Ludwig Hausmann, minéralogiste et géologue allemand.

Elle porte son nom en hommage à Jean-Baptiste Biot, 1774 -1862,  physicien, mathématicien, astronome, chimiste,  pour son étude des propriétés optiques des micas.

Elle est souvent associée aux Amphibole, Andalousite, Cordiérite, Feldspaths potassiques, Grenat, Néphéline, Muscovite, Plagioclase, Pyroxènes, Quartz, et Spinelle.

Autres appellations :

  • lépidomélane (la) (Soltmann) terme générique des micas noirs riches en fer, décrit à Presberg en Wermeland (Värmland, Suède).

  • méroxène (le) (Johann August Friedrich Breithaupt); Décrit d'après les cristaux de Monte Somma vert-sombre très brillants4

  • odérite (Berzelius)

* La mésozone est la zone de métamorphisme de profondeur intermédiaire, caractérisée par des températures de 300 à 500°C et une pression hydrostatique modérée et une contrainte de cisaillement. L’échelon métamorphique est moyen à élevé. La limite supérieure correspond à l'isograde de cristallisation de la biotite, environ 500°C.

Biotite Tableau.jpg
Déclassé IMA.png

Clic pour agrandir...

ANNITE

Groupe Biotite > Groupe mica trioctaédrique > Groupe mica.

Initialement nommé en 1868 par James Dwight Dana pour un mica ferrique, mais redéfini comme mica ferrien par Alexander N. Winchell en 1925. Les deux auteurs l’ont nommé d'après la localité type : Rockport, Cape Ann, Essex Co., Massachusetts, États-Unis.

Dans le groupe Biotite elle est le pôle Fer (Fe) du groupe, analogue Fe de la phlogopite , de la shirozulite et de l'hendricksite, l’analogue Al de la tétraferriannite, l'analogue hydroxyle de la fluorannite, et l'analogue K de l'espèce à dominante rubidium UM2003-31-SiO:AlHLiRb. 

Elle est monoclinique avec des cristaux tabulaires et des fractions de clivage avec des contours pseudohexagonaux. Elle forme des macles de contact {001} l’axe selon {310}.

Très intéressante en géologie l’Annite renseigne sur l’âge des roches grâce à sa richesse en Potassium (K) qui permet la radio datation Potassium – Argon (K => Ar, voir la page datation).
La datation K=>AR enregistre aussi la direction et l’intensité du champs magnétique, utiles pour connaitre l’environnement et l’emplacement durant les déplacement tectoniques.

Sans nom-2.png
Annite Tableau.jpg
Cristallo Annite.jpg

ANNITE

Clic pour agrandir...

LEPIDOMELANE

Minéral du groupe Biotite, désignant les micas foncés riches en Fer (Fe) qui n'ont pas été suffisamment bien analysés pour déterminer l'espèce. Le groupe peut inclure l'Annite , la Tétra-ferri-annite , la Sidérophyllite et peut-être également d'autres espèces. Une variété la Fluor-lépidomélane est riche en Fluor (F).

Décrit initialement à Presberg en Värmland, Suède, le nom à été inventé par le minéralogiste allemand A. T. C. Soltmann, qui l'avait analysée en 1840, signifiant littéralement « écaille noir ».
 

Clic pour agrandir...

EASTONITE

KMg2Al[Al2Si2O10](OH)2.png

C’est un minéral rare, un silicate de potassium - magnésium - aluminium avec des ions hydroxydes supplémentaires .

Cependant l'Eastonite, forme une série de cristaux mixtes avec la Sidérophyllite ferrugineuse :

KFe2+2AlOH2Al2Si2O10 Eastonite.png

De plus, le groupe hydroxyde peut également être partiellement substitué par le fluor (F). 

La formule de l'Eastonite est donc donnée dans diverses sources sous la forme :

K-Mg,Fe2+-2 Al-OH,F-2 - Al2Si2O10  Eastonite.png

(Stefan Weiss : Le grand répertoire de minéraux de lapis. Tous les minéraux de A à Z et leurs propriétés. Au 03/2018 . 7e édition entièrement revue et complétée. Weise, Munich 2018, ISBN 978-3-921656-83-9 .)

 

L'Eastonite a été découverte pour la première fois en 1904 par Eyerman sur Chestnut Hill près d'Easton dans le comté de Northampton dans l'État américain de Pennsylvanie. Elle a été décrite en 1925 par Alexander Newton Winchell , qui a nommé le minéral d'après sa localité type .

Le nom Eastonite a été utilisé pour la première fois par Samuel Harbert Hamilton également d’après la localité type, toutefois il n'est pas certain que le mica de Hamilton soit le même matériau que celui décrit par Winchell, malgré qu'il y ait eu de nombreuses discussions historiques sur ce que l’Eastonite est réellement.

L’Eastonite se trouve principalement dans des agrégats minéraux avec une formation fibreuse, en flocons ou en blocs. Sa couleur varie également entre le gris vert, le jaune brun, le brun rouge et le noir, elle a et l' éclat étincelant typique du mica.

Eastonite Tabeau.jpg

EPHISITE

Formule Ephésite-2.png

L'Éphésite est un phyllosilicate,  membre rare du groupe minéral des micasilicates. Il est limité aux assemblages minéraux riches en alumine et sans quartz et a été trouvé dans des gisements sud-africains dans le district de Postmasburg ainsi qu'à Éphèse , en Turquie . (Phillips, F. (1931) Éphésite (soda-maragrite) du district de Postmasburg, Afrique du Sud, Corpus Christi College, Cambridge, pp. 482-485)

L’Éphésite est un phyllosilicate du groupe des micas, sous-groupe trioctaédrique, il est rare. Il se limite à des assemblages minéraux sans quartz et riches en alumine.
On l’a découvert en Turquie à Éphèse d’où vient son nom, et en Afrique du Sud, région de Postmasburg,.

L’Éphésite est liée à la Paragonite, par le remplacement du potassium (K) par le sodium (Na) dans ces deux minéraux. La formule des micas est variable, pour l’Éphésite on l’écrit :

Formule Ephésite.png

W est le sodium, x le lithium et y l’aluminium, avec deux hydroxydes.

La structure est celle des micas, un empilement de couches T-O-T le long de l'axe c, reliées par des cations I :

  • T pour tétraédrique,

  • pour octaédrique

  • I pour intercouche.

(Scordardi, F., E. Schingaro, M. Lacalamita, and E. Mesto (2012) Crystal chemistry of trioctahedral micas- 2M1 from Bunyaruguru kamafugite (southwest Uganda). American Mineralogist, 97, 430-439.)

 

L'Éphésite avec des cations intermédiaires monovalents de sodium (Na) s'avère être un véritable mica et avec 2,5 cations octaédriques, elle est trioctaédrique. L'Éphésite est classée, rare,  comme vrai mica non-K. (Rieder, M. et al. (1998) Nomenclature of the Micas. The Canadian Mineralogist, 36, 41-48)

Les cristaux sont généralement tabulaires avec des plans basaux proéminents et un contour hexagonal et présentent un clivage parfait sur l'axe {001}.

 

Première occurrence trouvée par J. Lawrence Smith, en 1851, à Éphèse, en Asie Mineure à Gumach Dagh dans un gisement également associé à l'émeri. En 1867 , I. Lea découvre un minéral de même composition, qu'il appelait, Lesleyite. Plus tard, on l’a comparée à une Margarite, minérale de même composition dont le calcium (Ca) remplace le sodium (Na).

Les synonymes

  • Margarite-soda pour la substitution du sodium,

  • Lesleyite,

  • Soude-margarite,

  • Potasse-margarite.

Clic pour agrandir...

HENDRIKSITE

Formule Hensricksite.png

L’Hendricksite est un phytosilicate du groupe des micas trioctaédriques .

Le minéral a été nommé par Clifford Frondel et Jun Ito en l'honneur de Sterling Brown Hendricks , qui a fait d’énormes recherches et découvertes à propos des micas. (Hendricksite" . www.mindat.org)

L'Hendricksite forme des cristaux prismatiques courts, (www.dakotamatrix.com).ou des cristaux feuilletés lamellaires,  en grappes contenant des cristaux imbriqués. Ces cristaux sont le plus souvent anédriques  (sans face), qui peuvent atteindre 30 cm et sont généralement déformés et plus rarement euédriques (faces définies), qui peuvent atteindre 14 cm. Elle est pléochroïque , phénomène optique qui donne une couleur différente en fonction de l'axe que l’on observe. Sur l'axe X, une couleur marron pâle, sur les axes Y et Z, marron clair. 

Elle est composée :

  • oxygène (38,92 %),

  • zinc (18,56 %),

  • silicium (15,37 %),

  • manganèse (10,02 %),

  • potassium (7,13 %),

  • aluminium (7,11 %),

  • magnésium (2,46 %)

  • hydrogène (0,41%).

 

Le zinc présent de l'Hendricksite peut être remplacé par du manganèse (II) ou du magnésium.

 

C’est le seul mica connu pour sa dominance en zinc (Zn), et c'est l'analogue en zinc de la Phlogopite , de l'Annite et de la Shirozulite .

 

Minéraux associés (www.fomsnj.org) :

  • Bustamite,

  • Feldspaths,

  • Axinite,

  • Calcite,

  • Rhodonite,

  • Willémite,

  • Hancockite,

  • Andrasite .

Hendricksite -tableau.jpg

Clic pour agrandir...

LEPIDOLITE

K(LiAl)3(FOH)2[(SiAl)4O10].png
Lépidolite Tableau.jpg
Discrédité.png

Discréditée* par l’IMA (International Mineralogical Association).

 

Elle fait partie du groupe des phyllosilicates micacés composés de réseaux tétraédriques et octaédriques. C'est un mica riche en Lithium (Li) dans, ou à proximité, ce que l'on appelle la série Polylithionite-Trilithionite.
 

On rencontre deux variétés par substitution d’éléments au Potassium (K)

  • Lépidolite Cs riche en Césium et Sodium (Na) en traces

  • Lépidolite Rb riche en Rubidium et Sodium (Na) en traces

 

Les beaux cristaux sont peu communs sous la forme de cristaux tabulaires, prismatiques ou pseudo-hexagonaux, communément arrondis sur les faces terminales ils peuvent atteindre 20 centimètres. On la trouve le plus souvent en paillettes de contour hexagonal en écailles d’agrégats grenus de finesse variable. Il y a de nombreuses couleurs souvent pales.

 

Elle est caractéristique des aplites associées à la pegmatite granitique. rarement trouvé dans les veines hydrothermales et extrêmement rarement dans les zones de contact granitique, souvent associée aux minéraux lithifères comme les tourmalines, spodumènes etc.

 

Les feuillets sont flexibles et élastiques, le clivage est parfait selon {001}.
 

Les clivages sont assez rares sur {001} et l’angle [310].

 

Le nom est parfois appliqué à tort à la muscovite lithienne. La couleur rose à violette typique de la muscovite et de la lépidolite lithiennes est généralement attribuée au manganèse plutôt qu'au lithium.

 En 1792 elle a été décrite par le chimiste allemand Martin Heinrich Klaproth (1743-1817). Son nom vient du grec « λεπίς » -Lépis , écaille pour sa structure écailleuse. La lépidolite originale provenait de la pegmatite de Rožná, Žďár nad Sázavou, région de Vysočina, Moravie (Mähren ; Maehren), République tchèque.

Clic pour agrandir...

Deux espèces voisines de la Lépidolites :

 

POLYLITHIONITE

KLi2Al(F,OH)2(Si4O10).png

Elle diffère par sa teneur plus élevée en Lithium (Li) et Silicium (Si).

K(Li1,5Al1,5)(AlSi3O10)(F,OH)2.png

TRILITHIONITE

Sources :

Littérature

Minéraux (Julien Lebocey) aux éditions du Piat
Archives JJ Chevallier

Internet

Mindat

Wikipédia

Retour à l'entrée du musée.png
bottom of page